Le bijou au Moyen Age, 1000 ans d’histoire
La foi chrétienne favorise le bijou, avec des croix, dites « pendants » portées sur la poitrine.
Gentes dames et charmants damoiseaux portent des bijoux « fermaux » (agrafes, boucles et boutons) pour maintenir un vêtement. Ils aiment les colliers en nombre.
La « bague » désigne tout d’abord l’ensemble des objets de valeur prêts à être emportés en cas de troubles (évoluera en « bagage »), puis au XVème siècle signifie « anneau ». Un simple fil de cuivre, d’or, d’argent ou de bronze, souvent gravé d’un message, parfois recouvert d’émail, pouvant être surmonté d’un chaton portant une gemme, véritable talisman protecteur. Le rubis préserve de la peste, les perles protègent la vue, et l’émeraude guérit des palpitations. Portées indifféremment à tous les doigts et même au pouce, on les trouve aussi sur les premières phalanges de la main.
Les bracelets sont peu adaptés aux manches trop longues et serrées.
Quant aux boucles d’oreilles, parce qu’elles entament l’intégrité du corps, œuvre de Dieu, sont vécues comme une infamie, et sont portées par les exclus : prostituées, lépreux, juifs, et autres ennemis de la religion chrétienne.
Avec une bourgeoisie qui s’enrichit, le luxe ne se cantonne plus aux seuls princes, ce qui brouille les codes. En 1294, Philippe Le Bel décide d’y mettre de l’ordre, par une ordonnance interdisant tout bonnement aux bourgeois de porter or, pierres précieuses et autres signes extérieurs de richesse (et de pouvoir). On ne rigole pas avec la symbolique !
Passez la souris sur l’image pour voir la légende
Sources et crédits photos : Erich Lessing/AKG – Musée National du Moyen Age – Aleyma – Les Enluminures – Pinterest – Wikipedia