Aristocrate ou roturière ?
La chevalière est déjà présente chez les Grecs et les Romains. Elle est un symbole identitaire, de rang social, et de pouvoir. Elle permet aussi d’apposer un sceau à la cire, pour authentifier un document. De chevalière à chevalier il n’y a qu’un pas. Le terme est né à l’époque de la chevalerie du Moyen-Age.
Elle est en or jaune, portant le blason d’une famille aristocrate. Ce blason est travaillé en creux, directement dans le métal, ou sur pierre dure. Ce travail est appelé « intaille ». Il est l’œuvre du glypticien, qui réalise aussi les camées (procédé inverse).
Cette bague est toujours offerte aux enfants de familles aristocrates, à leur majorité. L’aîné la porte à l’auriculaire gauche, les cadets, comme les femmes, à l’auriculaire droit. La position du blason a son importance. Une personne libre le portera en « baise-main », motif orienté vers l’ongle. Le cœur est pris ? La personne le portera en « bagarre », motif orienté vers soi-même.
La chevalière a aussi porté les initiales des jeunes gens des familles roturières. Cette mode s’est répandue de la fin de la monarchie, jusque dans les années 80-90. Les initiales étaient tout d’abord finement gravées en lettres anglaises, puis le dessin est devenu très épuré.
Notre avis : Cette mode est un peu tombée en désuétude. Seules les chevalières portant blason connaissent un regain d’intérêt. De nos jours, on ne trouve plus choquant de porter les armoiries d’une famille qui n’est pas la sienne.
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