Le bijou Art Déco, la pureté des lignes
Au sortir de 4 années d’une guerre qui se voulait éclair et gagnée d’avance, tout le monde aspire au bonheur, à la légèreté, et veut croire au modernisme.
La joaillerie, qui a laissé aux artistes l’Art Nouveau, s’engouffre dans l’Art Déco. Les matériaux mêlent le précieux et le non précieux : or blanc surtout, platine, argent, diamants, corail, onyx, jade. Les bijoux sont épurés, géométriques (rectangles, cercles, triangles) aux surfaces planes, aux couleurs franches et contrastées. Les thèmes sont animaliers liés au nouvel engouement pour l’automobile et la vitesse (fameuse panthère de Cartier, mais aussi lévriers, guépards, gazelles), l’industrialisation avec des boulons, des écrous ou des hélices telles les créations de Jean Desprès. Les thèmes inspirés de l’Asie reprennent des bouddhas ou des pagodes et la découverte du tombeau de Toutânkhamon en 1922 génère des bijoux en formes de scarabées, de sphinx et autres palmiers.
Les perles deviennent le symbole de l’élégance au début des années 20. Avec la mode charleston, les corsets disparaissent, les robes droites raccourcissent et les colliers s’allongent. La perle de culture permet la création de longs sautoirs à la mode de Coco Chanel.
Les femmes ont coupé leurs cheveux « à la garçonne » et les longues boucles d’oreilles habillent le visage. L’invention du clip dans les années 30 permet de porter des modèles volumineux et lourds. Les bracelets sont manchettes. Les bagues ou plutôt la bague portée main nue ou gantée peut être « cocktail » avec une imposante pierre de centre précieuse ou fine comme l’aigue marine, encadrée de diamants baguettes ou de pierres calibrées dans un esprit géométrique. Les broches ont le vent en poupe et sont portées sur le vêtement, le chapeau ou la ceinture.
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